Devenir une référence en matière d'itinérance à vélo

Le sujet est posé. Et il est d’actualité tant de nombreux territoires investissent dans cette tendance initiée avant la covid et accélérée. Depuis le chantier est vaste puisqu’il mêle stratégies de positionnement touristique et déclinaison d’offres commercialisables avec des investissements conséquents en infrastructures. Tout ne peut donc se faire en quelques mois.

Pour autant il est possible de surfer sur une niche de ce marché et s’offrir de la visibilité plus rapidement grâce au GRAVEL

Le marché est encore discret mais l’offre de ces nouveaux types vélos entre vélo de route et vtt, devient riche. Il suffisait de voir les stands des fabricants sur le dernier Roc d’Azur pour en être convaincu.

Difficile de définir un profil de clientèle selon la FFC : les vététistes qui recherchent un moyen de voyager plus loin, plus vite sur des itinéraires techniquement moins engagés ; les cyclistes sur route craignant l’accident avec l’automobiliste…

Les « graveleux » se rejoignent néanmoins sur des attentes portées sur la découverte et le plaisir tout en affirmant une certaine sportivité.

Crédit photo : Weelz, le mag vélo leader de pignon

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Alors comment procéder pour dessiner son offre d’itinérance en gravel ?

Répertorier et reconnaître les voies existantes

Les routes secondaires, voies forestières, chemins agricoles voire sentiers peu techniques. Elles sont souvent connues du territoire mais délaissées par les pratiquants (revêtement trop altéré pour une utilisation à vélo de route ; aucun intérêt technique pour une piste vtt). Critère essentiel : elles sont majoritairement accessibles au public (peu d’emprise foncière privée)

Les traces des pratiquants sur des outils tels que Strava, Outdoor vision, Komoot… facilitent le travail de reconnaissance et limitent le nombre de journées de repérage sur le terrain.

Développer ou compléter son offre par un maillage d’itinéraires

Les itinéraires linéaires tels que les Eurovélos, les véloroutes et voies vertes bénéficient d’une certaine visibilité portée par les territoires et structures telles que France Vélo Tourisme. Il est alors intéressant de composer une dentelle d’itinéraires locaux, à l’échelle d’une communauté de communes ou d’un département. Cette densité des parcours contribue à :

Attirer une clientèle de proximité (celle qui réside jusqu’à 200-300 km)
Augmenter la fréquence de visite (venir et revenir à la découverte), donc les retombées économiques (donner chiffres)
Soulager la fréquentation des grands itinéraires parfois saturés, au point de s’éloigner des aspirations des itinérants
Diffuser la pratique vers des zones moins pratiquées, souvent riches de sens (tourisme expérientiel)
Faciliter la logistique de l’itinérance étant données les distances réduites d’un point de service à un autre : offre suffisante en hébergements, transport des vélos et bagages, alimentation, repérer ou recharger son vélo, sécuriser le stockage de son équipement…
Permettre de rallier les autres modes d’itinérance (équestre, pédestre, sur l’eau) pour constituer une offre de micro-aventures ou élargir les cibles de clientèles

Communiquer spécifiquement

Quel type d’évènement ?

Les exemples du 1 ^er centre gravel FFC de Rasteau dans le Vaucluse et de l’offre « Terre de Gravel » portée par le PNR des Grands Causses en Aveyron montrent que des territoires ruraux ont une belle carte à jouer en termes de visibilité voire en termes d’attractivité. La garantie d’espaces naturels, de paysages, de richesses patrimoniales associées à la sécurité du parcours et le plaisir de mêler effort et découverte sont des qui résonnent auprès des itinérants.

A l’heure ou le slow tourisme, le tourisme durable et la découverte de notre si beau pays par une clientèle « locale » devrait perdurer, il est raisonnable de penser que se démarquer par une offre originale et expérientielle pourrait garantir de belles retombées économiques sur les territoires.